Jeu d'écriture : un drapeau déchiré vu par un enquêteur, un enfant, une coccinelle et... (pas complet)
L'enquêteur
Drapeau déchiré, c'est vraiment n'importe quoi ! les gens n'ont rien d'autre à faire qu'à déchirer le drapeau suisse.... ils n'ont plus d'argent à dépenser, en plus, pour en acheter un neuf ? et qui a fait le coup ? et pourquoi pas tout simplement un coup de vent, ou une très forte tempête....
C’était l’hiver. Le vent soufflait fort sur la mer et le froid entrait dans la maison par les fenêtres mal fermées.
Je m’appelle Andrea, j’ai 4 ans. Je vis avec mes parents et mes sept frères et sœurs. On est une grande famille. Mais souvent, je suis tout seul.
Mes parents travaillent toute la journée dans les champs. Mes frères et sœurs vont à l’école. Moi, je suis trop petit. Alors je reste à la maison. Je regarde par la fenêtre, j’invente des histoires dans ma tête.
Parfois je m’ennuie. Je dessine avec mon doigt sur les vitres embuées. Et j’attends que la journée passe.
Ce mardi-là, il faisait encore plus froid que d’habitude. Le ciel était gris, la mer agitée.
Et tout à coup, un grand bateau est apparu, tout près du port. Il était immense ! Il avait un énorme drapeau coloré qui flottait dans le vent. Je n’avais jamais vu un drapeau comme ça. Ses couleurs illuminaient la plage, malgré le temps nuageux.
Quelques minutes plus tard, des enfants du quartier sont venus frapper à ma fenêtre.
— Viens voir le bateau ! m’ont-ils dit. Il est vide, il n’y a personne à bord !
J’ai mis mon manteau en vitesse, et je les ai suivis.
On est monté sur le bateau en riant. Il n’y avait vraiment personne. On a commencé à jouer à cache-cache, comme si c’était notre navire.
Mais dans une des cabines, j’ai vu quelque chose d’inquiétant : un monsieur, caché dans l’ombre, avec un grand couteau. Il avait l’air en colère. Très en colère.
Je suis vite allé prévenir les autres. On s’est tous cachés derrière des caisses.
Le monsieur est sorti en criant, il s’est dirigé vers le drapeau, l’a attrapé, et l’a déchiré d’un coup sec. Il criait des mots qu’on ne comprenait pas.
On était terrifiés. On pensait qu’il allait nous faire du mal.
Mais il ne nous a pas vus. Il semblait trop concentré sur le drapeau.
Alors on a profité de ce moment pour s’enfuir et courir jusqu’à la place du village.
On criait :
— Un monsieur déchire le drapeau sur le bateau ! Venez voir !
Un homme est venu vers nous, il portait un appareil photo autour du cou.
— Racontez-moi ce que vous avez vu, a-t-il dit doucement. N’ayez pas peur. Je suis journaliste. Je suis ici en vacances, mais j’ai besoin de comprendre ce qu’il se passe.
On l’a accompagné jusqu’au bateau.
Quand on est arrivés, la police était déjà là. Les gens du village aussi. Il y avait du bruit, des sirènes, des questions dans tous les sens.
Et moi, au milieu de tout ça, j’ai levé la tête.
J’ai vu une petite coccinelle accrochée à un morceau du drapeau déchiré.
Elle ne bougeait pas. Elle semblait attendre.
— Regarde ! j’ai dit au journaliste. Prends une photo !
Il a souri. Il s’est approché doucement, a tendu la main, et a pris la coccinelle.
Puis il me l’a donnée.
— Tiens, elle est pour toi, m’a-t-il dit.
Je l’ai prise avec soin. Elle était minuscule dans ma main.
Autour de moi, tout le monde parlait, courait, s’agitait.
Mais moi, j’étais dans mon monde. Mon monde à moi, avec ma nouvelle copine : la coccinelle.