Texte avec un mot imposé chaque minute (Elvira M.)
Souvent, lorsqu’il faut s’asseoir sur des tabourets, on ne sait jamais vraiment lequel choisir. Certains s’y installent pour laisser les chaises aux dames, aux personnes âgées. Chez moi, quand nous recevions des invités, mes parents me murmuraient à l’oreille de m’asseoir sur le tabouret et de laisser les chaises aux adultes. Très vite, c’est devenu une habitude. Le tabouret était pour moi.
C’est vrai, les tabourets existent depuis des siècles. Ils ont l’avantage de ne pas prendre de place. Mais une fois assis… ce n’est pas confortable. Je me souviens de ces moments où je me tortillais sans cesse, avec cette envie irrésistible de pouvoir appuyer mon dos. Et non, ce n’était pas possible ! Pourtant, ils ont le profil idéal pour les pique-niques : on les plie, on les glisse dans le coffre, et y on va.
Je me rappelle d’un jour où j’ai assisté à un cours avec un œnologue. La pièce était petite, et il n’y avait que des tabourets. Je me suis dit : "Là, personne ne pourra faire de choix." Avant de commencer, l’œnologue nous a parlé de Central Park. Il y avait passé des vacances et en était revenu émerveillé. Il voulait nous faire partager les beautés qu’il y avait découverts.
Tout le monde lui posait des questions, curieux, enthousiastes. Mais un secret semblait peser sur lui, un secret qu’il ne pouvait pas dévoiler. Soudain, son visage s’est assombri. J’aurais aimé l’encourager. Heureusement, il a changé de sujet, et nous a embarqués dans ses récits de voyage, ses expériences autour du monde. Très vite, son sourire est revenu. Bravo à lui : avec finesse, il avait su redonner de la légèreté et remettre une belle énergie.
Après nous avoir présenté différentes bouteilles de vin, il les a fait pivoter entre ses mains, révélant leurs étiquettes. De véritables petites œuvres d’art, venues de plusieurs pays. Chaque bouteille racontait une histoire. Et, à un instant, je me suis évadée.
En voyant celle venue d’Italie, un souvenir s’est réveillé. J’ai senti l’odeur de la mer, des fruits de mer, la chaleur du soleil. Mon esprit était ailleurs… sur la Côte Amalfitaine, mon endroit préféré. Je me réjouissais déjà à l’idée de goûter ce vin, et je me disais combien j’aimais ce cours.