L'insouscience de l'enfance

 Comme la vie était merveilleuse, mais en même temps terrifiante, merveilleuse à la maison, avec mes parents et ma soeur, avec qui je jouais après l'école, car j'étais l'aînée, et il m'était facile de la commander, je dirigeais les jeux, et me sentais toute puissante, mais à l'école, c'était une toute autre histoire, c'était une vie triste, sans compagnon de jeux, seule dans la cour d'école.

Je n'étais pas appréciée, car beaucoup trop timide, et les profs ne m'aidaient pas, car en plus le prof était le maire du village, un vrai monstre, qui martyrisait les élèves et se moquait de moi. Mais à la maison, j'avais ma soeur pour jouer avec moi, et on avait beaucoup de jeux. Poupées, même des petites voitures, vélos, armes en plastique, maquillage, petite maison à meubler, tête à coiffer, pétanque, cerceaux, balançoires, légos, playmobils, barbies, et les belles vacances en Italie, et à la montagne, et nos grands-parents en France.

Là, contrairement à la Suisse, j'avais un groupe d'amis, et grand-mère, la polonaise, qui faisait des raviolis blancs, les piroushkis, et en Italie, en famille, les jeux dans les salles de jeux, les lunaparks, les sacs à mains au marché, les tobogans, la plage, la mer, les pizzas, les pâtes.... c'étaient de supers souvenirs....

Christelle