L'impermanence des mots

 Impermanence des mots… 


Lors d’une discussion les mots virevoltent dans l’air et s’infiltrent peut être dans la mémoire d’un l’interlocuteur. Les mots posés avec de l’encre s’imbriquent, s’enfoncent, s’ancrent dans le papier. Les mots parlés sont souvent empreints de frivolité, les mots fait d’encre, les mots encrés perdent leur virginité; car au fil du temps, ils restent intriqués, emprisonnés dans les pages d’un manuscrit, d’un livre, d’une liseuse. 

Dit d’une autre manière les paroles se diluent, les écrits laissent une empreinte indélébile. 

D’où l’importance d’une éthique de l’écriture: à savoir entrebâiller la porte de l’âme, flirter avec l’autenticite, déposer le masque, honorer ces croyances, enfoncer l’ego dans sa poche, débusquer les aprioris, évacuer les préjugés, articuler les pensées, s’armer de lucidité, déloger les loyautés invisibles, bref en synthèse assumer ses écrits. 

Et, et être bien au clair que ce que j’écris un jour en pleine conscience, avec toute la véracité dont je suis capable, ne sera peut être plus d’actualité quelque temps après, car n’oublions jamais l’impermanence est le maître des horloges. 


Catherine Z.