Il faudra quand même faire attention à ce qu'on écrit...

 IL FAUDRA QUAND MÊME FAIRE ATTENTION A CE QU’ON ECRIT… Et faire le premier pas. Enfin… le premier écrit.

Lunettes sur le nez, café à portée de main, je me lance, pleine de bonnes intentions.

Je m’aperçois que j’ai un peu peur d’écrire, mais pourquoi ? Ecrire vraiment tout ce que je ressens? Me défaire de toutes mes retenues et appréhensions ? est-ce de la gêne avec la sensation embarrassante de me mettre à nue, alors que je ne la ressens pas, il me semble, quand je parle…

Est-ce me comparer à tous ces écrits tant aimés, dévorés, appréciés tout au long de ma vie ?
Me comparer aux autres écrits des participants de l’Atelier ? Où tout est si poétique, sensible et imaginatif ?

Il me faut bien choisir mes mots tout en laissant aller mon imagination et ma main. Aller chercher, là tout au fond de moi mes émotions, avec douceur et subtilité.

Je veux déposer à l’encre noire sur les pages blanches  des mots délicats, vrais et évocateurs qui pourtant, pourraient être interprétés de mille façons, des mots à la fois lumière et piège !

Je voudrais pouvoir composer des phrases, des proses, des poèmes, des textes pour m’envoler bien plus haut que ces murs protecteurs autour de moi…

Pourtant au fur et à mesure, je prends conscience que dans la joie de l’écriture  il me faut veiller aussi au poids des paroles aux marques qu’elles laissent et laisseront à jamais.

Je suis consciente, que chaque lettre, l’une après l’autre dévoile les ressentis de mon coeur. Elles sont remplies d’espoir, de doute parfois et de vérité avec quelques silences entre les lignes, qui ajoutent à mes messages silencieux de la tendresse et un peu de mélancolie…

Au fil des mots couchés sur le papier dans mon si beau cahier, je prends du plaisir et toutes ces lignes pourraient bien être finalement, le miroir de tout ce je ressens comme lorsque je chante ou danse.

De l’abandon choisi délibérément au laisser-aller, éprouver que du plaisir.

Yasmina D