Lettre à mon mental et... réponse
Lettre à mon mental :
Très chère hémisphère gauche,
C’est sûr, je te dois beaucoup.
Aux aguets, sans cesse scrutant l’horizon pour anticiper la moindre menace, tu as fidèlement veillé sur moi. Sans relâche. Que je sois prête à affronter les défis de la vie ainsi que les obstacles qui se présenteraient sur mon chemin, voilà à quoi tu as déployé ton énergie pendant toutes ces années. Sans toi, je ne serais pas devenue celle que je suis aujourd’hui : une femme active et indépendante exerçant dans le domaine professionnel qu’elle a choisi. Et je t’en suis reconnaissante. Extrêmement reconnaissante.
Mais dorénavant, très cher, une collaboration s’impose. De celle qui éclaircira ton horizon. Déboussolante peut-être au début, mais carrément indispensable. Le temps est venu de partager ton pouvoir et d’aller à la rencontre de ton voisin, l’hémisphère droit. Eclipsé par ta toute puissance, il est resté trop longtemps dans l’obscurité.
Ne t’inquiète pas, j’ai développé les ressources pour vivre avec mes vulnérabilités. Et j’ai maintenant besoin de retrouver ce qui se cache dans cette part de moi restée inexplorée pour me sentir complète. Alors, repose-toi et apprécie le voyage. Lâche prise, comme on dit, et accompagne-moi dans mon nouveau moi. Je ne veux plus être bloquée dans des schémas mentaux qui ne me correspondent plus ou des exigences construites par d’autres.
Intègre les nouveautés qui émergent de mon évolution. Mets-toi au service de mes besoins les plus profonds et de mes fantaisies les plus délirantes. Accepte que je me laisse guider par mon intuition et mon désir de création. Ainsi surgira, mon très cher, une équipe, qui je suis certaine, nous mènera tous vers un avenir serein, riche et amusant.
Réponse :
Ben ok, si c’est ça que tu veux, je me ferai plus petit. Il fallait le dire plus tôt si cela te tenait tellement à cœur. Tu vois, moi on me donne un objectif et j’y travaille avec mes ressources. C’est comme ça que je fonctionne.
J’ai pris le dessus parce que j’avais l’impression que tu en avais besoin. Tu avais des objectifs ambitieux qui te demandaient une sacrée dose de courage et d’énergie. Parfois, tu sortais tellement de ta zone de confort qu’il fallait que j’essaie de contrôler tout ce qui pouvait l’être pour que tu continues à avancer. J’avais presque envie de te réconforter mais c’était peine perdue. Tu ne t’accordais aucune tendresse.
En fait, tu sais quoi, ta demande me fait plaisir. Ouais, même si je ne serai plus autant sous les feux des projecteurs. Ces feux d’ailleurs qui t’ont tant déstabilisés – attirée et terrorisée à la fois par être sur le devant de la scène. Mauvais timing peut-être...