Je suis un I-phone
Il y a déjà plusieurs années qu’un ingénieux inventeur m’a créé. Il a vraiment fait un bon job, ce type!
Je suis vite devenu indispensable, même si à mes débuts, on me boudait. Je me souviens très bien de ces milliers de personnes qui disaient: « Moi jamais je n’aurai de portable » ou « Qu’est-ce que c’est triste de voir tous ces gens au restaurant qui ne se parlent plus, qui ne se regardent plus. C’est vraiment pas pour moi!! ».
J’aimerais bien savoir qui de ceux ou celles qui ont dit ça ont tenu parole… Maintenant tout le monde m’a dans sa poche, dans son sac. Il n’y a qu’à prendre le train pour voir toutes ces têtes penchées sur moi à rechercher une information, pour envoyer des messages aux copines, aux collègues, aux enfants. Je suis devenu le couteau suisse de vos cerveaux. On m’appelle encore téléphone portable, mais je suis depuis longtemps bien plus que ça. Je suis aussi votre télé, votre livre, votre radio, votre montre. Je suis votre to do-list. Je comptablilise vos pas. Je joue avec vous, j’active votre alarme, j’allume votre chauffage à distance, je vous rappelle un anniversersaire. Je sais tout faire.
Vous m’avez égaré, oublié à la maison, et vous voilà complètement démuni, perdu. Et pas seulement vous, mais également vos proches. ils me font vibrer fébrilement pour avoir vos nouvelles, et pensent déjà que vous avez été kidnappé, ou pire, que vous êtes mort. Vous tenez plus à moi qu’à vos clés. C’est normal, je contiens votre vie. Vous en avez même oublié les numéros de téléphone des personnes les plus importantes à vos yeux - époux ou épouse, parents, enfants. J’ai de la mémoire, mais vous, plus du tout.
Vous trouvez toujours un prétexte pour me consulter: les résultats des élections américaines, la météo, un e-mail attendu. Combien de fois par jour me sortez-vous de votre poche? Et vous demandez-vous honnêtement si cela est nécessaire? Je suis un tic, un toc, un tiktok. Autrefois, pour vous donner de la contenance, à vous autres humains, vous lisiez le journal, vous fumiez une cigarette, il fallait que vous aviez un truc à tripoter. La cigarette me fait toujours concurrence, c’est vrai, surtout à la maison puisqu’elle est interdite à certains endroits publics. Moi je ne suis interdit nulle part, je suis le grand gagnant, je ne pue pas ou pas encore puisqu’on n’a pas inventé les odeurs des endroits, des personnes ou des animaux que je vous montre. Certains prétendent que je suis dangereux, que je pourrais même rendre stérile, provoquer des cancers. Je suis devenu tellement indispensable que je pense que vous préféreriez souffrir d’une maladie ou avoir un pouce qui surpasse tous les autres doigts plutôt que de vous priver de moi. Un jour je rentrerai même dans votre cerveau pour y lire vos pensées, vous n’aurez même plus besoin de parler ou d’écrire. Un peu diabolique, n’est-ce pas? C’est vous qui l’avez voulu.
J’aimerais bien savoir qui de ceux ou celles qui ont dit ça ont tenu parole… Maintenant tout le monde m’a dans sa poche, dans son sac. Il n’y a qu’à prendre le train pour voir toutes ces têtes penchées sur moi à rechercher une information, pour envoyer des messages aux copines, aux collègues, aux enfants. Je suis devenu le couteau suisse de vos cerveaux. On m’appelle encore téléphone portable, mais je suis depuis longtemps bien plus que ça. Je suis aussi votre télé, votre livre, votre radio, votre montre. Je suis votre to do-list. Je comptablilise vos pas. Je joue avec vous, j’active votre alarme, j’allume votre chauffage à distance, je vous rappelle un anniversersaire. Je sais tout faire.
Vous m’avez égaré, oublié à la maison, et vous voilà complètement démuni, perdu. Et pas seulement vous, mais également vos proches. ils me font vibrer fébrilement pour avoir vos nouvelles, et pensent déjà que vous avez été kidnappé, ou pire, que vous êtes mort. Vous tenez plus à moi qu’à vos clés. C’est normal, je contiens votre vie. Vous en avez même oublié les numéros de téléphone des personnes les plus importantes à vos yeux - époux ou épouse, parents, enfants. J’ai de la mémoire, mais vous, plus du tout.
Vous trouvez toujours un prétexte pour me consulter: les résultats des élections américaines, la météo, un e-mail attendu. Combien de fois par jour me sortez-vous de votre poche? Et vous demandez-vous honnêtement si cela est nécessaire? Je suis un tic, un toc, un tiktok. Autrefois, pour vous donner de la contenance, à vous autres humains, vous lisiez le journal, vous fumiez une cigarette, il fallait que vous aviez un truc à tripoter. La cigarette me fait toujours concurrence, c’est vrai, surtout à la maison puisqu’elle est interdite à certains endroits publics. Moi je ne suis interdit nulle part, je suis le grand gagnant, je ne pue pas ou pas encore puisqu’on n’a pas inventé les odeurs des endroits, des personnes ou des animaux que je vous montre. Certains prétendent que je suis dangereux, que je pourrais même rendre stérile, provoquer des cancers. Je suis devenu tellement indispensable que je pense que vous préféreriez souffrir d’une maladie ou avoir un pouce qui surpasse tous les autres doigts plutôt que de vous priver de moi. Un jour je rentrerai même dans votre cerveau pour y lire vos pensées, vous n’aurez même plus besoin de parler ou d’écrire. Un peu diabolique, n’est-ce pas? C’est vous qui l’avez voulu.
Fabienne