La pensée

La pensée est définie par Google comme une énergie, une sorte de pulsion électrique, venant de « notre centrale électrique » qui envoie un signal à tout notre corps pour le traduire en émotion, et un comportement qui définit notre vie.                                                                  Pour moi, je la définirai  comme un espace intime, un dialogue intérieur où se mêlent les émotions et la raison, parfois avec une intensité difficile à contenir, vu que je suis une personne hypersensible. Chaque pensée peut devenir un cauchemar, car elle peut facilement me submerger vu que la pensée n'est pas chez moi qu'une, et qu'elle est vite multiple. Aussi est-elle reliée à un flot de sensations et de questionnements profonds même pour écrire ce texte, car je vis une période très spéciale. C’est pourquoi  j’ai choisi de reprendre la conception de la pensée de Saint Augustin, Blaise Pascal et Saint Nicolas de Flue, car dans ma vie j’ai pu beaucoup étudier et leurs réflexions entrent en résonance avec ma quête de sens dans ma vie.    

 Selon Saint Augustin (354 - 430) 4e et 5e siècles : Il a vécu principalement à la fin de l'Empire romain et est l'un des principaux Pères de l'Église chrétienne.                              Saint Augustin m'apprend que la pensée est un voyage intérieur, une quête qui plonge au plus profond de soi pour y découvrir la présence divine. Ses écrits sur la vérité touchent ma sensibilité, car ils reflètent une lutte intérieure, un désir ardent de trouver la lumière dans le brouillard du doute. Pour lui, penser, c’est chercher la vérité et se tourner vers Dieu, la source ultime de toute connaissance. c’est ouvrir son âme sur le chemin de la foi.                                                                                                

Nicolas de Flue (1417 – 1487) 15e siècle : Mystique suisse, ermite et conseiller spirituel, connu comme saint patron de la Suisse.                                                                                                      Le mystique suisse, Nicolas de Flue, m'enseigne que la pensée est un moyen de se rapprocher de Dieu par la méditation et la contemplation. Il a choisi la solitude pour écouter la voix de Dieu, me montre par sa paix et son silence. que la pensée peut aussi être un refuge, un espace sacré où se poser. Pour lui, penser, c’est se centrer sur le silence intérieur, permettant à l'âme de se détacher du monde et de s'unir à la volonté divine. Pour lui, penser, c'est aussi reconnaître la petitesse de l'homme et la grandeur de Dieu, en se laissant guider par une confiance totale en la Providence.                                                                                          

Blaise Pascal (1623 - 1662) Philosophe, mathématicien et physicien français, il a vécu au 17e siècle                                                                                                                     

Quant à Blaise Pascal la pensée est ce qui distingue l'homme des autres créatures, car elle permet de réfléchir sur sa propre existence et se tourne à explorer nos contradictions de la condition humaine. Sa réflexion sur la "grandeur et misère de l'homme" me parle, car elle me rappelle que penser, c’est accepter de se voir avec sincérité : à la fois fragile et capable de grandeurs infinies. Sa manière de mêler raison et foi, de chercher à voir au-delà de ce que l’esprit peut saisir, entre en résonance avec ma propre manière de ressentir le monde. C’est la pensée qui révèle la dualité humaine : sa grandeur par la capacité de raisonner, et sa misère avec la conscience de sa propre finitude .La pensée doit reconnaître ses limites et s'ouvrir à la foi, car la raison seule ne peut atteindre toutes les vérités. Elle est un outil pour chercher le sens de la vie, mais elle doit être humble face au mystère infini qui est Dieu.

Ces trois figures m’inspirent à voir la pensée comme un chemin vers la compréhension de soi, des autres, et du mystère de l’existence. C’est un parcours d'exploration et de questionnements, traversé par des doutes mais aussi par l’émerveillement sur le chemin  tracé par notre Créateur. Penser, pour moi, c’est accepter cette hypersensibilité non pas comme un fardeau, mais comme une force qui enrichit et approfondit ma manière de vivre et de percevoir.


Tamara Veyrat