La bienveillance
Respecter tout être vivant relève d’une bienveillance affutée par la conscience.
À partir de ce constat, en premier lieu, je me dois de me l’appliquer.
Se respecter, c’est d’abord se connaitre, littéralement naître avec, naître quotidiennement avec ses ombres et ses lumières.
Me respecter, c’est identifier les sources de colère et d’illusion, c’est rencontrer et toucher les graines de joie et de bonheur en moi-même.
Se respecter, c’est considérer son corps comme un temple inviolable et noble. Car ce corps dont je suis l’éminente locataire porte, protège et parfois supporte ma conscience.
Se respecter, c’est parler juste, ignorer les injures, les jugements, les préjugés, les rumeurs. C’est considérer que si la parole est d’argent, parfois, le silence est d’or.
Se respecter, c’est aussi sourire à la vie, ressentir cette gratitude infinie d’être, sentir le jasmin du matin comme une bénédiction.
Se respecter, c’est accepter ce qui est, indépendamment du temps et des circonstances, pourvoir tant bien que mal, lâcher prise et rester en équanimité.
Se respecter, c’est apprécier l’évolution de l’enfance à la vieillesse, regarder avec douceur mon cheminement sur cette route singulière qui est mienne. Une série de palimpsestes en quelque sorte.
Je le répète, respecter tout être vivant relève d’une bienveillance affutée par la conscience.
Ce que je tente d’appliquer à moi même, je le dois à chaque être vivant. De l’escargot mangeant avec gourmandise mon basilic au sans-abri, sale et miséreux, au coin de la rue.
Mon souhait est de distiller, au fil du jour, de la bienveillance aux êtres vivants, en m’y incluant bien évidement. Est-ce facile? Est-ce utile? Est-ce nécessaire? Ces questions sont caduques, la bienveillance, on s’y attache, elle réchauffe les coeurs, panse les plaies et nous caresse de sa douceur.
Finalement c’est l’histoire d’une vie que d’être bienveillant et cohérent entre ce je pense, ce que je sens, ce que je dis et ce que je fais.
Quelle est douce la bienveillance…
Catherine Z.