Histoire composée à 2, l'une après l'autre

J’ai ouvert une porte et j’ai découvert un vieil appareil de photos. Noir, poussiéreux, néanmoins digne. A qui appartenait-il? Qu’a-t-il à raconter? Je le saisis délicatement et pose mon oeil pour voir la fenêtre de tir; appuie sur la tirette….il a l’air d’être encore en forme. Pourtant son aspect le rapproche plus des frères Lumière que de mon iPhone. Instantanément j’entre à pieds joints dans le siècle passé, j’entends les calèches sur le pavé, je devine les silhouettes en longue robe et chapeau, souris aux enfants en uniforme, cartable à la main. L’image se précise et me questionne: aurais-je envie de vivre à cette époque? Je repose l’appareil de photos, pensive et retourne dans mon siècle. Ce voyage furtif et fugace dans le temps fut sympathique.


Je retournai à mon travail quotidien, repris mon attention, mais cet épisode resta figé en moi et la question de la vie à cette époque ne me quitta plus. Aurais-je envie, si je le pouvais de vivre ces temps du passé? Ou bien, avais-je déjà vécu à cette époque? C’était si parlant; j’avais ce fort sentiment de déjà vu. C’était du connu, même si mon esprit cartésien me ramenait sans cesse à la raison. Meme la nuit, l’homme en redingote me hantait. Il était grand, portait une longue barbe et transpirait une grande bonté. Etait-il médecin? Je ne sais d’où me venait cette intuition. Une chose était sûre, il voulait porter secours à des gens couchés dans des lits et emmitouflés dans des draps blancs. Ces gens semblaient frigorifiés. Je n’arrivais pas à me défaire de ces rèves-visions. Que devrais-je faire?


Dans l’ordre: Catherine Z. & Florence

Envoyé de mon iPhone