Composition en duo, l'une après l'autre

J'ai ouvert une porte et j’ai découvert une sphère noire parterre au milieu d’une pièce pyramidale. J'ai ressenti une bouffée de légèreté, de bien-être, d'amour. Je suis entrée, la porte s'est refermée toute seule derrière moi et ses contours ont disparu. Je ne pouvais plus ressortir mais peu m’importait. Je me sentais si bien. Toute pensée en moi avait disparu. Seul le bien-être était présent. Un flux me traversait de haut en bas autant que de bas en haut. Cela prenait toute la place. C'est difficile à décrire. C'était comme une fraicheur d'agrume, une tiédeur de bord de mer en fin de journée, une légère odeur de lavande enrobée du chant des sirènes. 

La sphère se mit à scintiller, c’était comme une invitation à l'embrasser, la cajoler. Comme elle était un peu plus petite qu'un ballon de basket, je pu la saisir avec facilité. Sa douceur me transperça. C'est très paradoxal mais c'est exactement ainsi que je le vécu. C'était comme si d'un coup, à son contact, toute la tendresse de l'univers m'avait pénétrée et en même temps, c'était infiniment violent de par la soudaineté de ce flux. (Florence)

 

Je restai dans ce moment figée par la plénitude, goûtant ce monde de sens sans pensées. Je regardai mes mains, la boule avait disparu, je compris dans une fulgurance qu'elle n’avait pas existé vraiment. J’avais juste touché l'univers en posant mon égo quelques instants bien au fond dans ma poche. Maintenant je savais que derrière cette porte, la boule noire s’appelait équanimité. Quel apprentissage ! (Catherine Z.)